|||

Texte complet de Clotilde

Séance du 25 mai 2023

Seul, essoufflé, les joues rougies et les mains tremblantes, il errait entre les pins et les chênes. Ses boucles brunes, mouillées de sueur, étaient collées à ses tempes.

Entre trois troncs, il vit un sentier. Les racines sortaient de la terre. Le chemin était difficile d’accès, mais l’emprunta.

Au bout du sentier, il se retourna. Il s’attendait à voir ses amis. Mais la surprise fut grande.

Derrière lui, des ombres se dessinaient. Elles grandissaient, se rapprochaient, se rassemblaient en une même masse. Mais elles ne s’arrêtèrent pas. Il accéléra le pas, puis se mit à courir.

Ses mollets étaient tendus, son pied se coinça dans une racine, les mains dans la terre, il s’écrasa. Sans se retourner, il se releva et reprit sa course.

Après avoir couru pour leur échapper, il se dit qu’il les avait enfin semés. C’est alors qu’il prit conscience de ce qu’il avait oublié derrière lui.

Essoufflé et enfin seul, il s’appuya contre un tronc. Son corps glissa lentement le long de celui-ci, sa chemise s’accrochait sur l’écorce. Il s’assit, ferma les yeux et posa sa tête contre l’arbre. Son souffle était encore saccadé.

« Mais quel con ! » se disait-il. Il tâta une dernière fois sa poche. La clé n’était bel et bien plus là.

Clotilde


Retour à la séance