Décrire la fin d’une aventure rocambolesque, mais du point de vue du méchant.
Regarde-les, ces abrutis. Ils se brulent pour monter le volcan, je sais même pas ce qu’ils font.
Olalalala, coup de théâtre, ils se trahissent. Le gobelin passe au dessus, il le mord. Oh, mon dieu, il lui arrache un doigt !
Eh bah, c’est pas comme ça qu’ils vont mettre fin à mes plans machiavéliques. C’est du grand n’importe quoi. Ils ont bien changé les hér-.
Mais non, mais qu’est-ce qu’ils foutent, ces cons ? Ils ont fait tomber mon anneau dans la lave. Mais quel abruti, putain !
Ils n’ont même pas fait exprès ! Et en plus l’autre, il est mort tout seul ! Alors là c’est n’importe quoi !
Jérémy O.
Commentaire : En préambule, je vous dois quelques mots… Je suis LE personnage d’une autrice, sa vedette, son héros. C’est grâce à moi qu’elle est devenue célèbre ! Imaginez J. K. Rowling sans Harry Potter, J.R.R. Tolkien sans Bilbo Baggins, moi je suis encore plus. Voilà, gardez cela en tête en m’écoutant.
Je meurs, je le sens. Elle va gagner…malgré un plan logique, implacable, mes machinations vont échouer. Je vous explique : vous vous souvenez, je vous ai raconté qu’elle ne voulait plus écrire de roman avec moi ni comme personnage principal ni secondaire. JE suis redondant selon elle. J’ai été chevalier, poète, paysan, dragon ailé cracheur de flammes !
Comment ose-t-elle m’oublier, me mettre de côté ?! Alors, je me suis glissée dans la psyché de tous les personnages de sa nouvelle histoire pour ourdir ma vengeance. En lieu et place de sa fin heureuse, j’ai réussi à faire assassiner Tish de la main de son bien-aimé. Néanmoins, elle a compris et déjoué la dernière ficelle de mon plan. Elle est sur le point de mettre fin à ma vie. Je n’arrive pas à l’accepter, je veux continuer, poursuivre mes vies multiples, je veux cracher des flammes encore une fois…
Serena Blasco regarde une dernière fois sa page avant de sortir sa gomme et d’effacer la dernière partie de l’histoire.
Barbara A.
Je ne comprenais pas. Il était hors de question que les Soviétiques prennent Berlin. Appelez-moi le général ! Je tremblais en tenant l’arme dans la main. J’avais tué tant de personnes, cela ne serait pas bien difficile. Je n’ai pas dû en tuer assez au final. J’aurais dû aller plus loin. Pousser les frontières. Nous avons encore une brèche côté Ouest. Brûler davantage. Cela ne sentait pas assez fort côté Auschwitz. Ces moins que rien qui avaient osé braver la grandeur allemande. Je ne serai pas de ceux-là. C’est moi qui ferai le geste. Je serai la fureur, le commandeur de ma vie. Je resterai grand, courageux, maître de ma destinée.
Un coup de feu retentit dans les quartiers d’Adolf Hitler le 30 avril 1945. Il aurait dû faire les Beaux-Arts.
Carine V.
Il est le Prince des ténèbres, le roi des cauchemars. Il a donné l’assaut aux premières lueurs de la nuit.
On ne la lui rendra pas. La trahison, son enlèvement. Sa mort, il ne l’accepte pas.
Il le voit au loin, lui et ses fidèles compagnons. S’il tombe, ce sera la fin de tout. Sa dague ne l’aidera pas, ce qu’elle détient est insignifiant. Cette nuit sonnera sa mort et il s’assurera de la lui donner parce qu’il doit en être ainsi.
Il s’élance. Les cauchemars forment un manteau impénétrable au noir, tellement profond que même la nuit ne saurait l’égaler.
Jack s’élance aussi. La neige tombe et les flocons sont plus épais que le coton.
Dans son élan le prince regarde autour. Il tuera Jack, elle doit le savoir. Sa haine ne connaitra aucun repos.
Les deux hommes, élancés dans les airs, l’arme tendue, s’approchent dangereusement. L’impact est imminent.
C’est au moment décisif qu’il l’aperçoit. Elle est là, plus loin, à l’orée des arbres derrière Jack.
Il a suffi d’un instant qu’elle le regarde, les yeux embués et la main serrant fermement le médaillon. Son médaillon.
Il regarde en face de lui. Le sort est cruel. Le sang noir colore la neige sous ses pieds. Jack le retient, la dague toujours logée. Le capitaine ferme les yeux.
Lorsqu’il les réouvre, ils sont tous là. Katherine lui tient la main, il sent le médaillon près de son cœur. Elle lui sourit, l’étreint tendrement.
C’est la fin du Roi des cauchemars, les derniers instants de leur fidèle capitaine et ami : Lord Pitch.
Timothy
Le Grand CyberKahn dominait le champ de bataille, perché sur sa plateforme à lévitation. Il observait le champ de bataille où ses armées se battaient à mort contre les rebelles dans l’ultime bataille qui allait enfin voir qui du Mal ou du Bien allait remporter la victoire et la guerre. Il jouissait du spectacle du terrain se teintant de rouge lorsqu’un énorme choc secoua sa plateforme qui dégringola en spirale incontrôlable.
Après des heures de bruits et de fureurs, le grand CyberKahn rampa de sous l’épave de son lévitateur, jonché des corps des lieutenants de sa garde rapprochée. Un coup de pied dans son flanc le fit se retourner brutalement. Le dominant de toute sa taille un homme en armure d’argent rutilant le toisait, une longue épée pointée sur la gorge du monarque défait.
— Tu es fini, vil Kahn. Ton règne de désespoir et de douleur est terminé.
Les yeux du Kahn se posèrent sur le fil de l’épée. Celle-ci brillait d’un éclat surnaturel, comme animée d’une énergie dorée.
— C’est… l’épée de légende !… Mais, dans la prophétie… Tu es l’élu ?
— Bien entendu !
— Mais alors… je ne suis pas… je suis le mal ?
Le héros coupa court à la surprise de Kahn, en même temps que sa tête.
Vincent Corlaix
D’un mot valise inventé, une absurDéfinition, imaginer sa définition et la mettre en scène.
Le mot : Défibulateur
(n.m.)
— Voilà ! Encore un demi-humain qui a tué mon lion de Némée. Vous savez comme c’est dur à créer un Lion à la peau impénétrable ?
— M’en parle pas. Moi, il a volé mon sanglier d’Érymanthe.
— Ah, mais oui ! C’est lui ! Ce demi-humain à qui Zeus donne des tâches normalement impossibles. Il aime bien les faire chier.
— Oui bah super. Résultat : c’est nous qui trinquons.
— Mais, je me pose une question. Zeus, on le connait tous. On sait très bien qu’il n’est pas très…
— Très quoi ?
— Très fute-fute.
— Oui, et bien ?
— Où est-ce qu’il va pêcher ses idées farfelues ?
— Ah ça ? C’est simple, il utilise le Défibulateur. Celui à l’entrée de L’Olympe.
— C’était donc ça.
Jérémy O.
Défibulateur : nom masculin, appareil servant à stimuler l’imagination en créant des bulles de songes dans l’esprit de son utilisateur. Peut être utilisé comme outil thérapeutique dans le traitement de certaines maladies mentales sous accompagnement médical. Effets secondaires possibles dans le cas d’un usage trop fréquent : tendance à la rêverie et dans les cas les plus graves absences avec un filet de bave aux lèvres.
Un appareil parfait pour les nombreuses pannes d’écriture de Didier. Le dictionnaire entre les mains, à la page du D, Didier regarde à nouveau la définition qu’il vient de lire. Défibrillateur… dommage, il aurait bien fait usage d’un défibulateur actuellement.
Barbara A.
L’épreuve venait de commencer. Deux équipes devaient s’affronter. Elles devaient chacune tirer sur une épingle géante tendue au-dessus d’un précipice. L’équipe gagnante serait celle qui pousserait l’autre dans l’antre. Mais ne vous inquiétez pas ! Les perdants seraient recueillis sur des tapis cotonneux.
Le duel démarra. Vincent à la tête de son équipe tirait de toutes ses forces. Jérémy en face ne se laissait pas faire. Derrière, les autres faisaient ce qu’ils pouvaient en riant. La tension était à son comble. Tout le monde transpirait. Vincent lança alors une référence absurde de son invention qui désarçonna l’équipe adverse. Celle-ci surprise tomba dans le gouffre, mais petit à petit des bulles de savon les recouvrirent. Tous les participants étaient émerveillés. Mathilde avait découvert le nouveau jeu à la mode du défibulateur : un défi à relever au milieu de bulles de coton.
Carine V.
Défibulateur : Interdit aux enfants de moins de 9 ans. Produit dans les années 80, ce jouet est un générateur de défis que l’on pioche dans un tas de cartes en forme de bulles. Concept sympa, convivial, mais retiré de la vente en raison des nombreuses plaintes et procès que l’entreprise a subi peu de temps après sa mise sur le marché.
Les « défis » revenaient toujours dans les chefs d’accusation.
On ne met pas au défi un enfant d’apprendre à voler ni même de cuire son voisin à 180 degrés.
Timothy
— L’ami, tu m’as fait forger cette aiguille comme tu me l’as demandé. Mais, je ne comprends toujours pas la fonction. Pour moi, c’est une simple fibule, et rien d’autre. On en forge depuis des générations.
— Celle-ci est différente, Caïus. C’est un appareil destiné à sauver des vies.
— Qu’affabules-tu ?
— Regarde, je t’ai fait graver le symbole de Zeus sur la poignée.
— Et alors, imagine ! Notre révéré dominus s’en va à une de ses orgies notoires. Tu sais qu’il n’est plus tout jeune, et passablement gros. Et bien, s’il vient à avoir un malaise, il suffit de le transporter à l’air libre et faire une prière et une offrande au dieu des dieux. Et, s’il le concède, la foudre touchera l’aiguille, et notre bien-aimé dominus s’en trouvera revigoré.
— Ou grillé…
— Ah… j’admets que mon invention est encore en phase d’essais.
— Et comment l’appelles-tu, ton invention ?
— Un défibulateur.
Vincent Corlaix
On tire trois cartes d’étapes et une carte de fin du jeu « Il était une fois ». Ensuite, on écrit une courte histoire mettant en scène ces éléments et dont la fin est celle donné sur la carte.
Depuis la mort de son père, c’est à son frère
ainé qui s’occupe du Palais et des affaires diplomatiques.
Mais voilà je suis quand même prince et j’ai mon lot de responsabilité aussi.
Ce n’était pas mon rêve
pourtant, je voulais seulement profiter de la richesse de papa et laisser mon frère endosser la responsabilité de Roi.
Je devais donc me marier. Je n’avais évidemment pas le choix de choisir ma partenaire c’était au roi de le faire.
Quand père a choisit une épouse pour mon frère qui lui avait expressément demandé je cite : « Papa, met-moi bien steu plait ».
Et qu’il lui a répondu: « Y a pas de raison qui ai que moi qui souffre », et que mère l’a entendu elle s’est réfugié en cuisine
.
Et notre père est bizarrement décédé après un repas dans de mystérieuses circonstances.
Tout le monde est prêt, c’est le moment. Elle arrive. La femme qui restera avec moi pour toujours.
Soudain, une créature divine entre dans la pièce. Ah, si seulement ça pouvait être elle. Je regarde mon frère et il me fait un clin d’œil.
C'est alors que je prit conscience de la loyauté de mon frère.
Jérémy O.
Il était une fois un royaume sans monarque. Morgane a tiré l’épée, elle sera adoubée puis couronnée suzeraine
du Royaume de Logres. Tous ne l’acceptent pas, c’est impensable. Parmi les tous les visages interloqués, elle cherche le regard de celui qui l’a toujours soutenue. Depuis leur première rencontre, ce fut une évidence. Il lui a appris à monter à cheval, à manier l’épée… que sais-je encore ? Alors maintenant, c’est de son soutien qu’elle a besoin. Cependant lorsque ses yeux croisent les siens
, derrière l’amour, elle surprend une étincelle de jalousie, elle comprend alors que rien ne sera jamais plus pareil, à jamais. Elle se tourne vers son mentor - le magicien aveugle
Merlin, fils d’une humaine et d’un démon — sa prophétie lui revient alors en mémoire « mais peu importe le temps qu’il y passèrent, ils ne purent jamais le retrouver
».
Barbara A.
C’est pour cette nuit
! Je ne resterai pas une minute de plus dans cette prison
! J’avais entendu mes compagnons dehors. Ils attendaient mon signal. Le hululement de la chouette avait retenti. Tout s’était enchaîné comme prévu. Petit Jean avait abattu le mur que j’avais mis des semaines à creuser. La poussière avait envahi l’espace. Je pris peur un instant ayant perdu tout sens, mais une main amie me saisit pour m’entraîner dans les bois. J’avais enfin retrouvé ma famille. Orphelin
depuis trop longtemps. Je les observais se porter vaillamment à mon secours. Frère Tuck avait déjoué la vigilance des gardes. Il s’était faufilé entre les murailles et avait commencé à disperser de l’alcool dans chacune des cellules. Celles-ci avaient été vidées dans un assaut spectaculaire d’hommes chevaleresques. Les cris d’ardeur et de victoire résonnaient dans la pénombre. Les cris de la liberté. J’eus l’honneur d’allumer la première mèche. Et le ciel se teinta
peu à peu. Une liberté de couleur rouge. Alors les flammes s’étendirent et détruisirent le lieu maudit
.
Carine V.
Orphée, roi des séraphins béni par les dieux.
Dans cette tour
tes plumes ternissent.
C’est ton chagrin et ton vice
Qui t’ont arraché au règne des cieux
Par cet anneau
, tu l’embrasses et tu l’étreins
La malédiction qui t’a permis d’enlacer
Ta tendre bien-aimée
Mais le sort rie et l’espoir de la retrouver s’éteint
Alors, à la millième Nuit
Lorsque l’amour et la tristesse laisseront place à la Mélancolie
Tu étendras tes ailes
et ton index de l’anneau démuni
Et caresseras de tes plumes l’espoir de l’amour réuni.
La malédiction fut brisée comme il avait été annoncé
.
Timothy
Le petit renard s’était trop éloigné du reste du groupe. La forêt
s’étendait de tout côté, sombre, immense, pleine de bruits furtifs et inquiétants. Il avait complètement perdu de vue
les autres renardeaux avec qui il avait passé l’après-midi à jouer.
Il tournait en rond depuis des heures, alors que le soleil déclinait. Bientôt, l’obscurité recouvrit le bois et, même s’il y voyait tout aussi bien, sa peur grandissait.
Soudain, des lumières se mirent à danser à travers la dentelle des troncs. Des torches se mouvaient ici et là, des voix criaient, appelaient, scandaient un nom.
Le renardeau, effrayé
, cherchait où s’enfuir ou se cacher. Blotti contre une souche, il ne savait plus que faire. Puis, du fond de son esprit, un souvenir ressurgit. Ce nom crié par les hommes… Ce nom ne lui était pas inconnu. C’était le sien !
Alors, il retrouva son apparence humaine
et appela ses parents en retour.
Vincent Corlaix