Écrire une histoire dont le début est le suivant :
« Je devais rendre visite à cette personne que je ne connaissais pas. Heureusement, j’avais entré son adresse dans mon GPS. Tout allait bien jusqu’à ce qu’il m’indique que ma destination se trouvait à 450m au dessus de moi. »
Raconter la suite.
Je devais rendre visite à cette personne que je ne connaissais pas. Heureusement, j’avais entré son adresse dans mon GPS. Tout allait bien jusqu’à ce qu’il m’indique que ma destination se trouvait à 450 m au-dessus de moi.
Bon, sur mon GPS je n’avais pas l’option ascenseur… D’ailleurs, je n’étais même pas dans un immeuble, j’étais en pleine rue, sans habitation directement à côté, et la hauteur était bien plus élevée qu’un simple bâtiment. Et l’option déploiement d’ailes ? Non plus. Peut-être qu’un vaisseau Alien stationnait quelque part en suspens ? Mais il n’y avait rien en vue. Je jetai de nouveau un œil sur mon GPS : le signal disparut un moment, puis réapparut, mais cette fois à seulement 50 mètres au-dessus. Un pigeon planait en tournant en rond à une hauteur qui semblait correspondre. Malgré cette variation mystérieuse du signal, je me dis que mon destinataire avait dû m’envoyer ce pigeon et que je devais lui faire signe : « Hé ho, le pigeon ! ». C’est alors qu’il se mit à voler dans une certaine direction et je me mis en tête de le suivre.
Comment un pigeon avait été repéré par mon GPS, je n’en avais aucune idée. Mais je savais qu’il fallait le suivre, comme le héros de quelque film ou roman d’espionnage, en quête d’indices et de pistes, en route vers une destination inconnue. Je ne vous raconterai pas la suite… Secret d’espion oblige !
Gareth
Je devais rendre visite à cette personne que je ne connaissais pas. Heureusement, j’avais entré son adresse dans mon GPS. Tout allait bien jusqu’à ce qu’il m’indique que ma destination se trouvait à 450 m au-dessus de moi.
Mon patron m’avait prévenu : « C’est du client bizarre. Mais tu te débrouilleras. » Il est marrant, mon patron. Je fais quoi, moi, pour me taper 450 m d’élévation ? Je me fais pousser des ailes ?
Je descendis de la camionnette pour jeter un œil au-dessus. Rien. Bon, il fait nuit, je suis en pleine campagne, et le ciel est couvert. Et 450 m, c’est par rien.
Je remontais derrière le volant, prêt à faire demi-tour et expliquer à mon patron que les blagues de potaches, ça va 5 minutes lorsque je fus ébloui par une lumière irréelle. Je sentais également que quelque chose d’étrange se passait. Glissant la tête par la fenêtre, j’eus un hoquet de surprise en découvrant la route, toute petite, loin en dessous.
Après quelques angoissantes secondes, je me retrouvais dans une sorte de dôme éclairé bizarrement. Trois drôles de choses à grosses têtes s’approchèrent de moi, moches, mais bas spécialement belliqueuses.
— Heu… j’ai un colis pour monsieur… Mulder ?
— C’est moi, couina l’un des nains hydrocéphales.
Je lui tendis un paquet qu’il ouvrit avec précipitations. Il en extirpa un t-shirt orné d’une photo d’un ovni survolant une forêt, avec les mots : « I want to believe ».
Il essaya de l’enfiler mais découvrit vite que son énorme tête ne passait pas. De colère, il le jeta par terre en grognant qu’il s’était encore trompé de taille.
Et, sans transition, je me retrouvais sur la route, à me demander si je n’avais pas rêvé.
Vincent
Chaque participant propose une liste de 6 mots liés à différents registres : deux choses provoquant une sensation, deux et deux objets. On mélange le tout et on doit écrire une histoire avec ce qu’on reçoit.
Gareth a reçu les éléments suivants : le vent ; une morsure ; amour ; peur ; bague ; pendule
D’un revers de la main, je m’essuie les pointes acérées couvertes de sang. Ah ! Rien de tel qu’une bonne morsure pour me repaître avec délectation ! Un vent léger et sournois m’apporte encore l’odeur humaine annonçant du sang frais quelque part, non loin. Est-ce l’odeur de la transpiration, de la peur, ou l’odeur de quelque fanatique m’ayant invoqué, prêt à me rejoindre par amour ? Comme ils sont ridicules dans leur dévotion et leurs angoisses incontrôlables !
Je ne suis ni un dieu, ni un démon, juste une créature qui aspire à vivre et gagner en puissance dans ma faim sans limite. Mon excitation grandit et comme de coutume, le rubis sur ma bague, à mon index droit, se met à briller… Et plus je m’approche de ma proie, plus la lueur s’intensifie, indiquant la direction à suivre, comme un pendule…
Vous m’avez cherché ou vous m’avez fui, peu importe, je vous trouverai. Votre sang m’appartient désormais, je ne vous lâcherai pas !
Gareth
Vincent a reçu les éléments suivants : l’odeur d’un dessert au four qui donne faim ; le soleil qui réchauffe la peau à travers une vitre ; panique ; douleur ; un classeur ; un parapluie
— Duchaud, vous me donnez le dossier Christian ?
Je me lève en soupirant et vais fouiner dans l’immense classeur
à la recherche dudit dossier que je tends à mon patron. Sans un remerciement, il me l’arrache des mains. Je retourne à mon propre bureau, en soupirant intérieurement.
La journée passe à la vitesse d’une horloge arrêtée. J’attends que 18 heures soient bien passées, pour souligner mon abnégation au travail, et me lève enfin. Après avoir rangé mes affaires, je saisis mon parapluie
et sort. Le temps de cette soirée de novembre est effroyable. Je vais être trempé et gelé le temps que je rentre chez moi où, bien entendu, personne ne m’attend.
Alors que je traverse le boulevard, j’entends un hurlement de pneus. Une grosse berline, les roues bloquées dans un aqua-planing infernal. Droit sur moi. Je n’ai pas le temps de paniquer
avant qu’une immense douleur
balaye tout mon être.
Je me réveille en sursaut. Tout est étrange autour de moi. Je suis affalé dans le canapé, réchauffé par un rayon de soleil
d’été qui traverse la baie vitrée du salon. De la cuisine, d’où émanent les effluves délicieusement sucrés d’une pâtisserie en train de cuire au four
, la voix de ma mère m’interpelle :
— Chéri ? Tu es réveillé ? C’est bientôt l’heure de tes dessins animés. Tu veux une part de gâteau ?
Vincent
Chaque participant pioche trois cartes Dixit au hasard, puis rédige une courte histoire mettant en scène des éléments figurant sur les cartes.
Ce n’est pas une histoire ordinaire. Bien au contraire.
Ce n’est pas de celle que les parents racontent aux jeunes enfants, le soir au coucher, Cendrillon perdant son soulier ou le petit chaperon rouge se promenant dans les bois. Non, c’est plutôt une histoire que le loup raconte au petit chaperon rouge apeuré, la nuit sous un vent glacial, une tempête de neige ! Une histoire qui se joue du temps, un puits sans fond dans lequel vous plongez, sans savoir quand ou comment vous allez remonter.
Nombreux sont les chevaliers à s’être battus en duel pour avoir le privilège de descendre dans ce puits avant les autres, avec une faible chance de remonter couverts d’or et de bijoux. Ils n’ont qu’un délai limité pour revenir à la surface, au risque de s’y perdre à jamais. On imagine des duels où les chevaliers défient le temps en le brandissant comme bouclier, en arrachant les aiguilles de l’horloge pour s’en servir comme des épées. Comme si de rage ils pouvaient l’arrêter et se donner un moyen de survivre dans cet abîme… Qui sera le premier chanceux à remonter, qui sera l’heureux élu ?
Gareth
La théorie des cordes, c’était sa spécialité. Il avait élaboré une théorie globale qui englobait l’univers entier, et pourrait, selon les applications que les autres en feraient, faire voyager l’humanité vers les étoiles à dos d’oiseaux géants et…
… et il s’était totalement perdu dans les volutes labyrinthiques de sa fumette. Son joint éteint, il contempla le cendrier d’où s’élevait encore un filet de fumée colorée, en cherchant à se rappeler en quoi consistait l’idée géniale qu’il venait d’avoir.
Vincent