D’un mot-valise inventé, une absurDéfinition, imaginer sa définition et la mettre en scène.
Le mot : Plaggia
(n.m.)
Cet été, on s’est offert un petit voyage en amoureux dans la Méditerranée, dans un charmant petit pays côtier, où les gens parlent fort, boivent pas mal et cuisinent bien.
Bon, franchement, c’était super. Rien à redire. On était comme des pâtes en croute. Non, des coqs au vin. C’est comment l’expression ? Ah oui, des coqs en pâte.
Y’a qu’un seul truc qui a tout gâché. On n’a pas pu se baigner. Y’avait bien la mer, pas de problème. Mais pas de plages. Ou plutôt, si, mais une sorte de fausse plage. C’est difficile à expliquer, j’ai pas les mots. Mais bon, la mer sans les bains, c’est nul. On s’est quand même renseignés. Les locaux appellent ça la plaggia del mar, et ils trouvent ça parfaitement normal, eux.
Vincent Corlaix
Un logo-rally : Un premier mot est donné, puis, chaque minute, un nouveau mot est ajouté. Il faut écrire une histoire au fur et à mesure.
La liste des mots : Effervescent
, Bamboula
, Sollicitude
, Barnum
, Pulvériser
, Déliquescent
, Kiffer
, Cacophonie
, Boudin
, Péremptoire
.
Ce mal de crâne ! Horrible. Où j’ai mis les aspirines ? Ah, voilà, dans le verre d’eau. Ce pétillement effervescent
, tout de suite ça me soulage à entendre. Tout ça à cause de cette monstrueuse bamboula
, hier soir. Je m’étonne d’être encore vivant. C’est Jean-Eude qui m’a ramené, dans son espèce de Maserati. Je déteste ce type et sa sollicitude
forcée. Peuh !…
En plus, j’ai du attraper froid, je parie. Ces ploucs avaient organisé le truc en plein air, sous un immense barnum
, par moins 10°. Faut être fada, non ? On pulvérise
le record de l’absurde, moi je vous dis. Bon. Honnêtement, je me suis quand même bien amusé.
N’empêche, bravo le dimanche en pleine déliquescence
. Je vais trainer la savate et ma gueule de bois toute la journée. Le kiff
intersidéral qui va enchaîner sur un lundi au boulot à 8 heures tapantes. Génial…
Bouh, je n’arrive même plus à réfléchir. Tous les bruits qui me parviennent sont trop forts, une véritable cacophonie
. Et j’ai même plus d’appétit. Rien qu’à penser au restes de boudin
dans le frigo, j’ai une grosse envie de courir aux toilettes. Je vais être direct et péremptoire
, mais la picole c’est plus jamais !
Vincent Corlaix
Chaque participant reçoit au hasard un prénom ancien ou étrange. Il doit écrire la petite histoire de ce personnage.
— Donc, voici l’autorisation de mise sur le marché de votre molécule. Nous avons fait toute la batterie de test habituelle, et votre médicament est conforme à la législation. Nous n’avons décelé aucun effet secondaire grave. Seulement les trucs habituels ; démangeaisons, plaques cutanées, légers troubles cognitifs… Bref, pour nous, vous pouvez lancer la commercialisation de votre nouveau anti-hémorroïde. Au fait, vous lui avez trouvé un nom ?
— Oui. Il va s’appeler le Hermodianne
2000. C’est le prénom de ma fille.
Vincent Corlaix
Un participant va choisir un livre dans les rayonnages de la librairie. On ouvre une page au hasard et choisit un passage. Les participants doivent s’en servir comme point de départ, passage, ou chute de leur texte.
Extrait de « La ville dans le ciel » de Christopher Brookmyre, éd. Folio SF :
Alice arrive à peine à croire qu’elle a prononcé ces mots ; ses paroles semblent tout droit sorties de la bouche de Nikki, mais ça n’en reste pas moins la vérité. (page 396)
Alice arrive à peine à croire qu’elle a prononcé ces mots ; ses paroles semblent tout droit sorties de la bouche de Nikki, mais ça n’en reste pas moins la vérité.
— Tu… tu ne penses pas ce que tu viens de dire ?
Sa sœur la dévisage, les yeux ronds. Alice, furieuse, se félicite intérieurement que Nikki ne soit pas présente pour assister à ce pathétique échange.
— Je… Je vais le dire à maman ! enchaine en balbutiant pathétiquement sa cadette.
Alice souffle avant de lâcher, péremptoire :
— Si. Si tu ne le fais pas toi-même, c’est moi qui m’en chargerai.
La petite sœur hoquète de surprise, avant de se ruer hors de la chambre en hurlant :
— Maman ! Maman ! Alice, elle a dit que j’étais nulle en négociation, et que j’aurais dû demander plus pour la livraison de drogues !
Alice reste seule dans la chambre, à ricaner de plaisir.
Vincent