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Séance n°49 – 4 avril 2024
Raconter une fin d’histoire, mais depuis le point de vue du méchant.
Il était si près du but. Après toutes ces années à tisser ses contacts souterrains, soudoyer les pires engeances, manipuler les plus viles crapules, son plan allait enfin toucher à son but. Et, c’est là qu’il se devait d’être extrêmement attentif. Tant de cerveaux machiavéliques avaient chuté en étant pourtant si proches du pouvoir absolu. Péché d’orgueil, maladresse, trop bavarde, ou, pire que tout, un super-héros arrogant et surpuissant.
Mais cela aussi, il l’avait prévu. Il avait préparé un piège imparable pour se débarrasser de sa némésis ; Astro-Man, l’homme aux superpouvoirs cosmiques.
Ce qu’il n’avait pas prévu, en revanche, c’est qu’en faisant disparaître Astro-Man, il avait rendu service à l’humanité. Car, sans qu’on osât en parler, tout le monde avait en réalité peur de ce surhomme suffisant, brutal, ne se préoccupant que de son image, et jamais des dommages et destructions qu’il semait derrière lui sous prétexte de rendre justice et protéger l’humanité.
Il fut donc un rien déboussolé lorsqu’il fut convié aux Nations Unies, et qu’on lui annonça qu’il était en lice pour le Nobel de la paix.
Vincent
Chaque participant se voit attribuer un prénom étrange. Il faut écrire l’histoire du personnage qui porte ce prénom.
Vincent a reçu le prénom suivant : Trophime
Triomphant des troupes fuyant les tréfons, l’esprit trop fin chanté par les troubadours, il mit fin à trop d’injustices. Sur le trône on l’y mit, vive le roi Trophime !
Vincent
Un logo-rally : Une phrase de départ est donnée. Puis, chaque minute, un nouveau mot est annoncé. Il faut écrire une histoire au fur et à mesure.
La phrase de départ : Tout ce que nous avons à décider, c'est ce que nous allons faire du temps qui nous est imparti. (J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux)
La liste : Zénith, Ratiociner1, Frénésie, Oiseux, Subreptice2, Flegmatique, Prosaïque3, Quérulence4, Perspicace, Marasme
Tout ce que nous avons à décider, c’est ce que nous allons faire du temps qui nous est imparti. Alors que notre appareil filait vers son zénith orbital, nous ne ressentions que de la fierté pour notre mission. Il n’y avait bien que Fred, notre chef cuistot qui ratiocinait sa philosophie de comptoir. Nous le laissions à sa frénétique logorrhée. Je pouvais comprendre qu’il exprime son angoisse en commentaires oiseux, futiles, mais il fallait reconnaître qu’il plombait l’ambiance d’un si beau moment.
C’est notre second, Johnson, qui décida de régler le problème à sa manière, en glissant subrepticement un tranquillisant dans la combinaison de Fred. Une fois le cuistot endormi, Johnson annonça, flegmatique, que la mission se déroulait sans accrocs. J’aimais la manière si prosaïque qu’avait notre commandant en second de gérer son équipage. J’étais fier d’en faire partie.
Néanmoins, nul doute que Fred, lorsqu’il aura repris ses esprits, n’aura de cesse de faire valoir quelques quérulences après cet épisode. Nous devrons nous montrer perspicaces quand il nous servira nos premiers repas concoctés par lui. Je ne voudrais pas verser dans la paranoïa, mais si nous ne nous montrons pas quelque peu attentifs, il se pourrait que, par vengeance, Fred transforme cette glorieuse mission en véritable marasme.
Vincent
