Placez un personnage de fiction ou un archétype dans un univers qui n’est pas le sien. Racontez ce qui arrive.
– Maître, voici l’individu.
— Merci, seigneur Vador. De qui s’agit-il ? Un rebelle ?
— Je ne crois pas, maître. Je suis troublé par cet être.
— Vous, mon apprenti ?
— Il est aussi mal habillé qu’un jedi, et il semble pouvoir manipuler ce qui s’apparente à la Force…
— Continuez.
— Mais je ne ressens absolument aucune manifestation de la Force en lui.
— Intéressant.
— Qui plus est, il passe son temps à vouloir vous appeler Voldemor.
— J’ignore de qui il s’agit. Peu importe, jetez-moi ça par-dessus bord.
— Bien, maître.
Vincent
Rédigez une courte histoire dont le premier paragraphe est au passé, le suivant au présent et le troisième au futur.
Je les ai vu arriver, s’installer. Ils m’ont acquise alors que j’étais en vacance. Bizarre comme la mémoire s’étiole ; qui était là avant ? Enfin, ils ont pris possession de moi, ont fait leur nid dans mes entrailles. Le temps a passé, et de deux ils furent bientôt quatre. Sans que personne ne puisse le voir, je souriais, satisfaite comme une mère poule. Et le temps a passé, pour tout le monde.
Ils ne sont à nouveau plus que deux en moi, même si parfois les petits reviennent. Mais, le temps d’un clin d’œil, et les voilà repartis. Et ceux qui restent bougent de plus en plus lentement, se racornissent, s’étiolent. Par un effet étrange, cela déteint sur moi. Je sens les salissures, les moisissures, la poussière s’accumuler dans mes replis cachés. Je me rappelle alors parfois : cela est déjà arrivé. Et le temps passe, encore.
Bientôt, je serai vide, encore. Les deux qui sont restés auront fini de vieillir, de se faner. Les lumières s’éteindront, le froid s’installera. Je serai à nouveau seule, à nouveau vide, encore morte. Mais le temps, le temps… Le temps est une boucle sans fin. Et bientôt, à nouveau, en reviendront d’autres qui feront leur nid en moi. Et le temps passera…
Vincent
Chaque participant pioche trois cartes Dixit au hasard, puis rédige une courte histoire mettant en scène des éléments figurant sur les cartes.
Bonjour, mon petit. Je sais que tu es là. Je n’y vois rien, mais j’entends encore bien. J’entends le froissement de ton manteau. Tiens gamin, prend un bonbon. Tu veux que je te raconte une histoire, comme d’habitude ? Alors, écoute…
Il y a fort longtemps, ici même sur ce banc, deux jeunes gens aimaient à se rencontrer pour partager leur tendresse. À cette époque, à la place où tu te trouves, coulait une rivière qu’une sirène habitait. Jalouse de leur amour, elle rêvait de séparer le petit couple et noyer le jeune homme. Elle pouvait compter sur son chant envoûtant pour le séduire.
Mais l’esprit de la forêt toute proche ne l’entendait pas de cette oreille. Elle mobilisa toute sa magie et fit jouer une si belle mélodie qu’à côté, la voix de la sirène passait pour un effroyable coassement de crapaud. Le petit couple put continuer de roucouler en toute tranquillité, sous la bénédiction de la forêt. Et la vilaine sirène fut bannie, et sa rivière fut asséchée et comblée. C’est une belle histoire, non ?
Tu ne dis rien, comme d’habitude. Aimes-tu seulement mes histoires ? Ah, toujours cette étrange rafale de vent, et… je sais que tu n’es plus là. À demain, petit, comme d’habitude !
Vincent