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Séance n°6

Jeu n°1 —

Le début de l’histoire est donné, il faut la terminer.

Le début :

Seul dans son salon, l’homme lit tranquillement son journal. Soudain, on frappe à la porte. Il prit soudainement peur, car…

Les textes :

Seul dans son salon l’homme lit tranquillement son journal. Soudain on frappe à la porte, il prend soudainement peur, car il s’apprêtait à « basculer ».

« Marius, tu es là ? »

Marius se lève, pose le journal et ouvre : « Tu as du nouveau ? »

« Oui, une autre disparue. 9 ans, de la poudre d’or dans les draps. Pas de traces de luttes. »

Bertrand lui tend la photo.

« Je te remercie Bertrand, c’est tout ce dont j’avais besoin. »

« Sois prudent Marius. »

Marius sourit pour le rassurer puis ferme la porte. Il reprend le journal et lit : « Peter Pantrowski, ukrainien, disparut à l’âge de 10 ans, il y a… 200 ans exactement. » C’est possible, il n’est peut-être pas seul. Il prend le livre de conte, la photo et le journal. Il s’installe dans le lit, les somnifères feront effet dans peu de temps. Il va « basculer ». Marius, c’est un dream walker, il voyage dans les rêves.

Peu à peu il s’endort, les somnifères sont efficaces. 10 minutes après il est dedans.

Ce qu’il voit le laisse bouche bée. C’est réel, l’île existe.

(Texte non terminé)

Timothy


Seul dans son salon l’homme lit tranquillement son journal. Soudain on frappe à la porte.

Il prend soudainement peur, car… Seul, c’est bien ce qu’il pensait être. Après autant de temps à fuir à travers le pays, autant de mois de cavale au travers du conté, à passer de planque en planque, de caves lugubres en greniers délabrés ; au fin fond de ce sous-bois, au bord de ce lac perdu dans la brume, au cœur de la nuit dans cette cabane branlante, il aurait dû être seul.

Attentif, il tend l’oreille, se racle la gorge. Les mains moites l’homme réfléchit à toute vitesse. La trachée serrée par la peur il finit enfin par lâcher timidement « qui est là ? » le son rauque et tordu de sa voix qui oscille reste alors quelque secondes comme suspendu dans l’air, avant de mourir aspiré par le silence lourd de la pièce. Pas de réponse… Près du feu, dans son fauteuil, l’homme, jadis si serein, tremble de son son être. Faiblement penché vers l’avant, dans un mouvement suspendu, il se lève alors, sûrement pris d’un élan d’inconscience. Tous ces mois d’efforts pour disparaître, réduits à néant, en l’espace d’un soupir. D’un pas hésitant, il s’approche de la porte. Dans la nuit du dehors, une silhouette sombre, plus sombre que le tout le reste, se détache en jetant son ombre menaçante sur le verre bosselé de la lucarne. C’est la silhouette d’un homme. Un homme aux traits tirés par la route et le temps, creusés par les épreuves. Un homme au visage sillonné de rides et de cicatrices.

Un homme, à l’allure de loup, dont les dents luisent dans l’obscurité dessinant sur sa face un sourire carnassier. Cet homme qui se tenait là, Tom le connaissait bien.

« Je t’ai enfin retrouvé » dit John Gregory.

Lou Brunel B.


Seul dans son salon, l’homme lit tranquillement son journal. Soudain on frappe à la porte. Il prend soudainement peur, car son thermomètre affiche 20°C.
— Ouvrez ! C’est la police ! On sait ce que vous avez fait ! Ça ne sert à rien de se cacher !
Prit de panique, il court éteindre son chauffage et enfiler un pull. Il ouvre les fenêtres et agite son journal dans tous les sens pour faire de l’air.
— On va défoncer la porte ! À la une ! À la deux ! À la…
Bip ! Bip ! Bip !
L’homme ouvre les yeux, son réveil vient de sonner.
— Ouf, c’était un rêve.
— Silence, prisonnier 224 B !

Jérémy O.


Seul dans son salon, l’homme lit tranquillement son journal. Soudain, on frappe à la porte. Il prit soudainement peur, car un moustique géant apparut. Les pattes couvraient l’encadrement de la porte. Le sang coulait de ses lèvres. Et le pire était la vibration qu’il émettait. Paul détestait les moustiques ! Ces petites bêtes inutiles et insidieuses. Il faisait face à un beau spécimen. Il allait pouvoir se faire plaisir. Mais le moustique est fugace, il avait déjà pénétré dans la maison et s’était réfugié dans la cuisine en haut de la fenêtre. Alors Paul alla chercher sa batte et le voilà comme enragé, brandissant son arme, prêt à tout détruire. Et c’est ce qu’il fit. Il démolit ainsi son plan de travail et tous les instruments de cuisine qui se présentaient. Un vrai champ de bataille. Le moustique était malin. Il le narguait avec son bourdonnement crispant. Paul avait envie d’hurler. Il n’allait quand même pas se laisser faire par cette grosse bête. Alors dans un dernier saut suicidaire il se jeta sur la table basse en verre.

Le lendemain dans le journal à la chronique des faits divers, on apprit qu’un homme avait été découvert chez lui l’intérieur entièrement détruit avec des marques de coupures mais surtout des ventouses étranges pleines de sang encore tout frais.

Carine V.


Seul dans son salon, l’homme lit tranquillement son journal. Soudain, on frappe à la porte. Il prit soudainement peur car, pour peu qu’il le sache, plus rien de vivant n’existait alentour. Le virus Genova–19, répandu par accident il y a maintenant six mois de cela, avait ravagé la planète entière. Il y a encore quelques semaines, il avait discuté avec des survivants situés à l’autre bout du monde. Depuis, plus rien. Il tuait désormais le temps en relisant de vieux journaux du monde d’avant.

Alors, qui pouvait bien frapper à sa porte ? Il l’entrouvrit et découvrit deux silhouettes se tenant sur son perron. Il écarta un peu plus le battant pour mieux voir.

Deux ex-humains, le visage ravagé par des pustules verdâtres, qui lui souriaient de tous leurs chicots noirâtres. Avant de claquer la porte en hurlant, il entendit l’un d’eux gargouiller :

— Bonjour, nous sommes les témoins de Genova !…

Vincent Corlaix


Jeu n°2 —

Décrire ou raconter une histoire inspirée par l’image ci-dessous. Mais en y ajoutant un élément qui n’apparait pas sur la photo.

Source : ArchillectSource : Archillect

Les textes :

Robe blanche, fauteuil blanc, lascivement vautrée sur son trône de velours, les yeux dans le lointain aussi enfumés que les verres de ses lunettes, Mistress Everything contemplait avidement ce que nul autre n’aurait pu voir.

C’était celui-là son rituel du matin, une main posée sur le levier qui faisait glisser le mur nord de son bureau, elle contemplait son butin. Là, niché entre ce mur coulissant et trois pauvres plaques de verre, gisait le dernier bout de verdure, le dernier bout de nature de l’univers entier. Réduites à une vingtaine de mètres carrés dans un vivarium sordide, les ultimes bribes de flore qui jadis peuplait si joliment notre terre agonisaient lentement sous les radiations d’un soleil de plomb.

« Qu’il est bon d’être riche » pensa-t-elle alors.

Lou Brunel B.


— On est bien, là !
— Vous avez dit : « Appelle Daniela » ?
— Non, Alexa.
— Oh ! Je vois.
Elle soupire.
— Vous m’avez appelé ?
Exaspérée :
— Non, Alexa !
— Oh !
Elle pense :
— Roh, Alexa est vraiment chiante depuis que je l’ai mis en vente sur Amazon dans une soirée entre copines, et qu’elle l’a remarqué.

Jérémy O.


— Alors que décidons-nous ?
— Je ne sais pas.
(Léa regarde le ciel avec intensité.) Elle fonce droit sur nous. Dans une heure, tout sera détruit.
— Nous devons réagir. Nous ne pouvons pas rester là à attendre patiemment sans rien faire.
Mais Léa était comme fascinée. La comète était visible désormais et Léa se laissait baignée par les derniers rayons du soleil.
— Nous allons profiter de cette dernière heure. Déshabille-toi.
— Non mais Léa qu’est-ce qu’il te prend ?
— C’est plus drôle quand c’est drôle non ?

Carine V.


L’appareillage avait coûté un argent fou. C’était un peu irresponsable d’avoir dépensé autant de cryptos dans cet appareil et ses accessoires, surtout en ce moment, mais…

Les lunettes hyper-VR sur le nez, la main sur la commande neuro-haptique, elle lance la séquence. Quelle immersion ! Le paysage qui se dessine directement sur ses rétines est plus que réaliste. Elle pourrait s’y perdre, ne plus vivre que dans cet univers onirique et virtuel. Ah, si seulement elle…

— Maman ? Qu’est-ce que tu fiches ? Me dis pas que t’es en train de jouer sur ma sauvegarde !

Vincent Corlaix


Jeu n°3 —

Un lancé de trois dés du set Mystery des Story Cubes.

Tirage du set Mystery des Story Cubes du 17/11/22Tirage du set Mystery des Story Cubes du 17/11/22

Les textes :

— Excusez-moi ! — …et dans la théorie de la métaphysique des élément…
— Pardon, excusez-moi !
— Euh, oui ?
— Imaginons que, pour une raison que nous ignorons, l’individu arrive à utiliser son cerveau à 100% ?
— À 100%, vous dites ?
— C’est quoi, ça ?
— C’est un phare, je vous dis.
— Un phare ?
— Moi, je vois pas un phare.
— Mettez ce que vous voulez.

Y sont cons, eux ! C’est mes dés, je sais encore ce qu’il y a dessus !

Jérémy O.


Thierry était perplexe. Les vagues étaient énormes. Il maîtrisait mal son bateau. Le bruit assourdissant de la mer résonnait sur la coque. Il voyait le phare s’éloigner de plus en plus. Comment allait-il rejoindre la terre ferme ?

Il avait décidé de partir seul. Sa vie ne lui convenait plus. Il avait tenté de prendre des chemins différents mais il avait subitement tout plaqué et prit le large. Il avait abandonné Patricia. Elle devait à cette heure-là se demander où il était. Elle ne téléphonerait peut-être pas tout de suite à la police. Elle se délecterait peut-être même d’avoir une soirée tranquille. Tant elle ne se rendrait compte de sa disparition que des jours après… Cela faisait plusieurs années qu’ils se croisaient. Ils ne se parlaient plus. Ils ne partageaient plus rien. Il avait donc fui. La mer lui semblait la plus accueillante mais c’est elle qui allait l’engloutir. Il s’allongea face aux étoiles et se laissa bercer par les vents violents qui allaient avoir raison de lui avec une vie finalement sans lumière ni direction.

Carine V.


Maurice faisait la gueule. Certes, sans qualification, on lui avait offert un boulot pas chiant. Rester huit heures tout en haut d’un phare avec son collègue. Boulot de nuit, prime panier, mutuelle, 13e mois… la planque.
Pourtant, Maurice faisait la gueule.
Lui et son collègue étaient des rescapés du laboratoire clandestin du docteur Zkx. Le bidouilleur généticien fou en avait fait des freaks dignes d’un cirque ambulant. Il avait mélangé leur génome avec l’ADN de créatures des abysses marins, et paf ! Depuis, Maurice et son pote brillaient comme des phares au xénon.
Voilà. Des ampoules ambulantes. Au sommet d’un phare. De nuit. Métier de merde, et c’est tout.

Vincent Corlaix

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