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Séance n°4

Jeu n°1 —

Décrire ou raconter une histoire inspirée par l’image ci-dessous. Mais en y ajoutant un élément qui n’apparait pas sur la photo.

Source : Vincent CorlaixSource : Vincent Corlaix

Les textes :

Vincent Corlaix amena son chien à la mer. Après avoir regardé son maitre faire des châteaux de sable et batifoler dans l’eau, Snooppy regarda la mer et se dit : — Putain, je l’ai enterré où, cette balle de merde ?

Jérémy O.


Doggy regardait au loin l’horizon. Le soleil se couchait. Il avait atterri là au bout de sa course folle et épuisante. Seul face à la mer. Il avait cherché son maître toute la journée. Il avait déambulé dans les rues affolé, haletant, reniflant, courant de droite à gauche. Il était là, le regard vide. Seul face à la mer. Il ne savait pas s’il arriverait à retrouver la chaleur de son foyer. Il avait essayé de rentrer chez lui, était monté à l’étage, avait cherché dans le garage.

Mais il n’avait rien trouvé. Seulement un ongle humain dans un coin abandonné.

Carine V.


Le chien, philosophe, contemplait l’immense boule en fusion s’enfoncer lentement derrière l’horizon.  

Il réfléchissait, comme chaque soir, sur cette vision qui le laissait perplexe. De mémoire de toutou, l’un des siens avait-il un jour su qui avait lancé la baballe si loin qu’on ne pouvait plus l’attraper, même en courant après des jours durant ?  

Avait-il réfléchi à voix haute ? Sans doute, à entendre la petite voix aigrelette à ses côtés.  

— C’est pas une balle. C’est le point rouge sacré.  

Il soupira. On ne pouvait pas discuter philosophie avec ces intégristes de chats.

Vincent Corlaix


Jeu n°2 —

Le début de l’histoire est donné, il faut la terminer.

Le début :

Le groupe d’ados avait cru trouver amusant d’explorer la vieille maison en ruine près du lac, en pleine nuit. Ils ne pouvaient s’attendre à ce qu’ils allaient découvrir…

Les textes :

Le groupe d’ado avait cru trouver amusant d’explorer la vieille maison en ruine près du lac, en pleine nuit. Ils ne pouvaient s’attendre à ce qu’ils allaient découvrir…

Pas de maison en vue, juste des criques. Ils ont marché toute la journée pour finalement faire le tour du lac, trois fois. Ils ont parlé, rigolé et avec l’insouciance liée à leur âge ne s’étaient pas méfié du lac dont ils s’étaient approchés.

Pourtant les livres et les comptines qu’on leur racontait les auraient avertis : « Ani, quand vient minuit, chante et célèbre la nuit ». C’est une belle histoire, du moins si vous n’entendez pas sa mélodie.

Ça commence par des claquements, les jeunes levèrent la tête : « Vous avez entendu ? ». Les claquements métalliques s’accentuent, prennent du rythme. Les ados tournent la tête vers la rive. Ils le savent, ça vient d’ici. Alors, elle sort la tête à demi. Elle entame sa danse. Les ados avancent. Tous sauf Jimmy. Elle est gracieuse, elle se moue dans l’obscurité. Jimmy voit ses amis à moitié submergés, continuer d’avancer. Il ne comprend pas. Elle l’aperçoit, danse plus vite, s’agite. Elle commence à chanter, mais Jimmy ne le sait pas.

Dans l’eau ils virevoltent, se cognent. Ils continuent d’avancer. Jimmy panique, ils vont trop loin ! Il crie mais aucun son ne sort de sa bouche. C’est inévitable. Ils s’engloutissent, se noient.

Elle diminue le rythme, s’interroge, le regarde.

Jimmy est sourd, il n’est pas bon public.

Timothy


Le groupe d’ado avait cru trouver amusant d’explorer la vieille maison en ruine près du lac, en pleine nuit. Ils ne pouvaient s’attendre à ce qu’ils allaient découvrir…

Au milieu du salon se trouvait un coffre scellé par un sceau et un cadenas 35 millimètres.

Par chance, Johana transportait justement une pince à métaux sur elle, et Alex des colliers antimalédictions, ouf ! Le coffre s’ouvre enfin.

À l’intérieur… La balle de Snoppy.

Jérémy O.


Le groupe d’ados avaient cru trouver amusant d’explorer la vieille maison en ruine près du lac, en pleine nuit. Il ne pouvait s’attendre à ce qu’ils allaient découvrir…

Tous les éléments étaient en suspension. Ils se regardaient ne sachant pas s’il fallait qu’ils avancent ou non. Un osa faire un pas. Il marchait sur un fil. Il contourna la table qui volait au milieu du salon. Il n’osait rien attraper. Les autres le regardaient. La boule au ventre. Il passa à côté de la chaise puis du canapé suspendu. Il marchait sur la pointe des pattes. Il ne pouvait ni prononcer un mot ni même respirer. Le temps était arrêté. Le voilà alors arrivé au bas de l’escalier qui menait à l’étage. Tous retenaient son souffle. Et là il découvrit Docteur Strange avec son air joueur et conquérant. Spiderman était désespéré, Strange devait encore avoir fait des siennes…

Carine V.


Le groupe d’ados avaient cru trouver amusant d’explorer la vieille maison en ruine près du lac, en pleine nuit. Il ne pouvait s’attendre à ce qu’ils allaient découvrir…

La maison était immense et labyrinthique, alors ils s’étaient séparés en groupes de quatre, puis de deux, puis de un.  

Finalement, le quaterback, géant blond aux yeux bleu, physiquement au top de son intelligence, pénétra dans la grande salle de bal, en apparence déserte.  

Mais, d’étranges courants d’air tourbillonnaient autour de lui et le firent frissonner. D’un peu partout, des gémissements contenus et des soupirs aguicheurs lui parvenaient.  

Perdant de sa superbe, il hurla au secours. Aussitôt, bruits et vents cessèrent avant que des draps s’élèvent d’un peu partout, semblant envelopper des silhouettes vaguement humanoïdes.  

C’en fut trop. Il s’écroula, inconscient et légèrement incontinent.  

D’un des draps en lévitation, une voix spectrale soupira :  

— Bordel ! Même mort, on n’a pas le droit de s’organiser tranquillement une partie de jambes en l’air ?

Vincent Corlaix


Jeu n°3 —

Un lancé de trois ImagiDés.

Tirage des Imagidés du 20/10/22Tirage des Imagidés du 20/10/22

Les textes :

Il est 21h00. Lilly habite dans un bled paumé de l’entre-terre. Elle a la dalle. Le problème : pas moyen d’utiliser uber eats à Cul-de-Sac. Oui, le village s’appelle comme ça.

Alors elle va chercher son grimoire. Elle va tenter un truc, vraiment pas envie de faire cuire du riz. Elle tourne les pages et s’installe à table : « Ok, la formule pour la potion de Fin de la faim elle est où ? ». Section 8, page 3. Elle vérifie les ingrédients, ça va le faire, elle va bricoler avec ce qu’elle a. Elle se tente, le cercle satanique est bien en face d’elle. La baguette sortie, elle prend et l’inspiration et : « ABZOUM Kadar NUCTULUUU ! »

De la fumée se dégage de la table. Le sort a marché ! Elle attend, la fumée s’est dissipée : « Et Merde ! »

Et oui, même si elle a faim, un balai c’est compliqué et pas nutritif.

Elle reprends de l’inspiration et se relance : « ABDUM KADAR NUCTUUUU.. ATCHAAA ! ». petite explosion. Echec.

« Mais meeeerrdeeeeeeuux ! »

Elle se relève, un peu secouée après l’explosion.

Tic, tic tic (Une souris, vivante !)

Ce n’est pas vrai elle va mourir de faim. Elle s’énerve, replace la table et met la souris en dehors du cercle. Elle inspire et reprends : « ABDUM KADAR NUCTUuuuAAAAAhh !! ». Le sort est lancé, trop tard. Petite explosion : teting ! Oh ça a marché !!

Un steak est posé sur la table !

Le chat ? Aucune idée. De toutes façons ce n’est pas le sien et elle a trop faim.

Timothy


— On mange.
— T’as dis quoi ?
— On mange du steak ce soir.
Tony racle le fond de sa gorge.
— Pardon. J’ai un chat dans la gorge.
Kevin réplique :
— Tu préfères ça, ou avoir un balai dans le cul ?

Jérémy O.


Mélanie était rentrée chez elle épuisée par tous ses rebondissements. Elle se retrouvait seule dans ce grand appartement. Elle s’assit sur le canapé et repensait à tout ce qu’elle avait vécu avec Christian. Elle refaisait l’histoire, réentendait les mots, ressentait ses baisers. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle était tellement amoureuse. Son chat vint se blottir contre elle et la tira de ses pensées : « Tu as faim toi ? Je t’ai un peu délaissée dernièrement. Oui j’étais très occupée par un connard. Tu te rappelles : celui qui passait son temps ici à me vendre du rêve mais qui n’avait même pas le courage de se donner. Allez viens prendre ton pâté. Au moins tu ne me lâcheras pas. Je suis désolée ma belle. Dans tous les cas cela n’aurait pas pu marcher. Il n’était pas fait pour moi. Deux planètes. On n’arrivait pas à se comprendre. Allez la vie continue. Du balai ! »

Carine V.


— Je te dis que ça marche ! Un peu de patience, c’est tout !  

Le petit chat noir se tenait en équilibre sur le balai, sous le regard rougit et lourd du barbare affalé non loin.  

Ce dernier grogna, haussant ses épaules de taureau.  

— Marchera pas. C’des légendes, tes trucs de sorcières, toussa, Machin …  

— Méphisto, pas Machin. Et je te dis que je peux le faire voler, ce foutu balai. Gnnnn…  

Le barbare s’esclaffa en regardant le chaton se crisper sous l’effort.

— Qu’est-ce qui te fait marrer comme ça ? demanda une troisième voix.   Le barbare tourna la tête vers son compagnon nain, et lui raconta l’anecdote. Le nain le dévisagea avec des yeux ronds.  

— Quel chat ?

Le barbare retourna le regard là où se trouvait le balais posé au sol. Plus de chat. Le nain lui cogna l’épaule pour attirer à nouveau son attention.  

— Allez, va te coucher. Faut que tu cuves. Demain, on a un dragon à dégommer, faut que tu sois frais.  

Son compère partit en titubant, le nain jeta un œil à l’outre d’hydromel désormais vide.  

— Un chat sorcier sur un balai ? Pfff… J’aurais jamais dû lui filer ce livre de contes de fées…

Vincent Corlaix1



  1. Je le reconnais volontiers ; ce dernier texte ne marche pas bien du tout…↩︎

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