Le père Noël ne maîtrise pas encore bien son appli d’organisation. Quel est le cadeau complètement à côté de la plaque qu’il a déposé pour vous au pied du sapin ? Racontez…
Ma voisine Suzie et moi avons grandi ensemble dans la même résidence. Nous avons côtoyé les mêmes écoles et jouions souvent ensemble.
Arrivés au lycée, nous nous sommes éloignés. Mes amis du lycée jouent tous à ce jeu-là, « Overwoutch 300 404 ».
Je ne pouvais que les envier. Mais, cette année, j’ai demandé au père Noël une console pour jouer afin de jouer avec eux, .
Ce 24 décembre, vers minuit, un cadeau traverse ce qui me sert de fenêtre et atterrit au pied du sapin.
Quelle fut ma surprise quand j’ai appris, en ouvrant ce paquet cadeau avec la note « pour Suzie », qu’elle avait visiblement grandie bien plus vite que moi.
Jérémy O.
Devinez ce que j’ai reçu cette année pour Noel : des bougies ! Franchement est-ce que ce n’est pas de mauvais goût ? En cette période de pénurie, offrir des bougies ! C’est d’un terre à terre. Ne surtout pas prendre de risque ni rêver. On le sait qu’on va en baver cet hiver. Pas besoin d’en rajouter une couche. En plus elle pue ! Je ne comprends pas ce délire avec les bougies. Il faut en mettre partout maintenant. De toutes les couleurs, de tous les parfums, de toutes les formes. Je suis sûre qu’il doit exister des bougies sextoys ! ça doit être drôle ! non mais franchement. En plus je ne fume pas, pas de briquet chez moi. Alors je me retrouve à galérer avec les allumettes que j’use les unes après les autres. Donc les bougies, les je les accumule sur les étagères, elles prennent la poussière et quand on veut les déplacer ça colle sur les doigts. Non mais quelle idée de cadeau ! Je crois que je vais m’en débarrasser et les offrir à Christian. Au moins il aura l’impression d’être réchauffé par quelque chose !
Carine V.
Sous le sapin un peu terne, aux décorations rares, un gros cadeau attend le petit H.P.L. (9 ans ½)
Habitués aux cadeaux utiles et –soyons francs— plutôt ennuyeux, tels des livres ou des écharpes moches, le garçonnet avait les yeux pétillants de joie et d’anticipation.
Une fois le papier pailleté déchiqueté, l’enfant contemplait un set complet contenant une licorne arc-en-ciel de 20 centimètres de haut, et tout un assortiment pour la coiffer, la maquiller, la manucurer, et tout un tas d’accessoires brillants et colorés.
Ses parents, embarrassés, n’osaient rien dire de peur de gâcher le plaisir innocent de l’enfant ravi de son cadeau. Mais chacun était persuadé que l’autre avait eu une bien bizarre idée d’offrir cela.
Très loin de là, sur un autre continent, une petite fille plongea une ville entière dans un chaos infernal après avoir suivi une sorte de recette étrange contenue dans le livre qu’elle avait reçu sous le sapin. Un livre noir au titre étrange :
Le Necronomicon.
Vincent Corlaix
Puisque vous êtes la meilleure / le meilleur alchimiste de la région, l’Antre vous a commandé la création d’un thé spécial pour Noël. Comment s’appelle-t-il et quels sont ses effets ?
Bonjour, Merlin Jeremy. Nous missionnons encore une fois votre savoir-faire.
Après le Thé « du méchant gentil » qui rend aimable les clients, et le Thé du « Tu nous saoules, va prendre un Ice Tea » qui change de goût selon les envies de ceux qui nous décrivent des goûts incompréhensibles, nous voulons maintenant un Thé avec un effet fulgurant ! Un thé qui soulagera la Terre d’un fléau, que dis-je d’une calamité : Le Thé « tueur de moustique ».
Jérémy O.
L’antre m’avait commandé un nouveau thé : inconscients qu’ils étaient ! Ce n’est pas comme s’ils n’avaient jamais lu certains de mes écrits à la scribulerie ! Je leur ai donc préparé un thérhorreur. Je vais me régaler au prochain atelier. Le principe est simple : c’est un thé doré, au goût très suave et au parfum délicat. Mais après son injection, il rend fou : des envies de meurtre vous prend. Vous aurez donc Heilani qui se lèvera d’un bond pour saisir l’ordinateur de Jérémy et lui fracasser le crâne. Barbara lancera son crayon dans les yeux de Tim. Ce dernier devenu aveugle écrasera ses lunettes - qui ne lui serviraient plus par la force des choses - sur le grand manitou qui se transformera en monstre près à tout mordre sur son passage. Je ne sais pas encore comment va le vivre Mathilde la patronne. Mais a priori elle n’a pas trop de mal à déloger les gens. Peut-être que ça va lui plaire. J’ai hâte !
Carine V.
Le nom avait eu l’air de plaire. J’avoue que je ne me suis pas trop creusé la tête. Je n’ai pas la réputation d’avoir une grande imagination pour ce genre de chose.
Donc, voilà ma création. Le Severus Rogue. Un thé noir… très noir. Une base de lapsang-souchong, avec une note d’agrume très acide, et un soupçon très bien caché d’amande amère pour équilibrer un peu.
Et, bien entendu, mon ingrédient secret. Je suis alchimiste, quand même.
Mathilde était ravie quand j’ai livré la dizaine de boites du mélange à infuser.
Mais, ure semaine plus tard, j’ai reçu un coup de téléphone furieux de sa part. Au travers des hurlements de colère et des vociférations proches de la panique, j’ai fini par comprendre qu’une partie de sa clientèle, par la faute de mon thé, s’était transformée en zombies.
Ben, oui… Elle n’avait pas bien lu mon C.V. ou quoi ?
Elle s’attendait à quoi, de la part d’un nécromancien ?
Vincent Corlaix
Pour le nouvel an, la tradition veut qu’on prenne de bonnes résolutions. Choisissez en une qui sort de l’ordinaire, et racontez en les conséquences.
J’ai l’esprit chevaleresque. De nature j’essaye toujours d’aider les gens. Malgré les moult menaces de mort des mes compères à la Scribulerie j’ai toujours voulu partager le bien.
C’est pourquoi, en ce jour du 1er Janvier, j’ai pris une décision. Je dois sauver cet homme !
Les Scribuliers tentent de le tuer depuis maintenant plusieurs mois dans leur écrit et n’hésitent pas avec les détails sordides.
J’ai donc enquêté pour retrouver cette personne. J’ai un nom : Christian. Après plusieurs mois de recherche, je le retrouve enfin. Je lui explique la situation, mais les Scribuliers nous ont retrouvés.
Déterminé, je décide que nous devons nous enfuir ensemble.
Cela fait maintenant 5 minutes que nous nous sommes arrêtés de courir. Maintenant je comprends désormais la raison des horreurs qui lui arrivait dans les textes du jeudi soir à 18h.
Jérémy O.
Dernière séance de l’année chez la psy, parmi les grandes résolutions notées, le Dr Debergé choisit pour elle : écrire un journal. Barbant et pas original pour un sou. Toutes ces aventures quotidiennes consignées dans un petit carnet, ses attentes, ses déceptions, les gens qu’elles rencontrent, ses rêves, ses cauchemars.
On y est, nous sommes le 1 janvier 2023.
Cher journal,
Aujourd’hui, j’ai rêvé que je n’avais plus besoin du Dr Debergé, que j’étais débarrassée de ses séances.
Isabelle pose son stylo, vraiment pénible comme exercice. Son téléphone sonne, le prochain rendez-vous avec la doc est annulé. Elle a disparu dans de mystérieuses circonstances.
Ah oui, elle a peut-être oublié de préciser au Dr qu’elle est une sorcière et que ce qu’elle écrit se réalise.
Barbara A.
Allez cette année j’ai décidé d’être gentille. Ça paraît banal comme résolution mais c’est plus compliqué qu’il n’y paraît. Il faudra toujours être souriante avec des gens qui donnent envie de vomir. Il faudra « aider son prochain » alors que tu n’as qu’une envie c’est de ne penser qu’à toi. Il faudra laisser la place dans le bus à une mamie qui n’aura même pas dénié dire bonjour en entrant. Il faudra dire oui alors que tu as envie de dire non et te retrouver dans des soirées avec des gens ennuyeux à mourir. Il faudra écouter les autres se plaindre alors que tu n’as qu’une envie c’est de leur dire de se foutre des coups de pieds au cul. Il faudra se faire prendre pour une conne alors qu’au fond c’est toi qui prends l’autre pour un con.
Il faudra aimer et être aimée.
Bon alors allez… c’est décidé !
Carine V.
— C’est quoi, ta bonne résolution, pour la nouvelle année, toi ?
— J’arrête de fumer.
— Tu fumes ?
— Non. Du coup, je vais peut-être enfin tenir une résolution. Et toi ?
— Moi, je fais régime.
— T’es pas gros, pourtant.
— Non. C’est pour mon cholestérol. Je vais manger plus sain.
— Végan ?
— Ha ha ha ! T’es con ! Non, je vais prendre que des produits frais, sains, de provenance locale, tu vois ? Label rouge, éco-responsable, avec des A.O.P. de partout.
— Attend. On est potes depuis une éternité parce qu’on s’est croisés à une convention de serial-killers. Et là, t’es en train de me dire que tu as décidé d’arrêter de bouffer tes victimes ?
— Mais non, quand même pas… Mais, vu que c’est très à la mode, de manger sain et bio, y’a plein de monde qui fait gaffe à son alimentation. Alors du coup, par voie de conséquence, ben moi aussi…
Vincent Corlaix